L’art de réguler les montagnes russes émotionnelles

Manège à sensations fortes: apprendre à réguler les montagnes russes émotionnelles grâce à une bonne estime de soi. Coaching de vie. Hypnose. Hypersensibilité.

Est-ce que votre sensibilité a tendance à vous faire vivre des montagnes russes émotionnelles si fatigantes que vous finissez par espérer ne pas « monter » trop haut pour ne pas « redescendre » trop bas ?

Ou avez-vous carrément décidé de ne pas aller trop bien, pour éviter d’avoir mal en cas de coup dur ? 

Si c’est le cas, sachez que vous n’êtes pas seul(e) à subir les effets de cette grande sensibilité. Sensibilité qui peut vous faire passer de la joie formidable, à la colère explosive, au désespoir pour retourner (je vous le souhaite) au fou rire.

Voici quelques pistes pour apprendre à réguler vos montagnes russes émotionnelles.

Éviter d’aller bien pour ne pas aller mal

Certaines personnes que j’accompagne – alors même que nous sommes en train de travailler à définir leurs objectifs pour une vie plus épanouie – ont pour raisonnement que si elles ne vont que moyennement bien, elles ne seront que moyennement malheureuses lorsqu’elles auront une raison de l’être.

Je pense, par exemple, à cette jeune femme qui vient de rencontrer un homme qu’elle adore et qu’elle trouve parfait. Il est amoureux d’elle, intéressant, drôle et attentionné.

Elle aimerait construire quelque chose avec lui. Seulement, il y a une petite voix à l’intérieur d’elle-même qui lui répète : « ça ne va pas marcher, ça ne tiendra pas. Il est trop bien pour toi ! Attention de ne pas t’attacher à lui, parce que lorsqu’il va te quitter (ce dont cette voix ne doute pas) ça va faire très mal ! ».

Alors je pourrais vous parler des croyances qui font qu’on s’auto sabote, mais ici je voudrais vraiment revenir sur cette idée qu’aller bien, se sentir heureux, nous ferait courir le risque de tomber tellement bas qu’on ne s’en remettrait pas. 

Plongée vertigineuse d'un homme accroché à des rails de chemin de fer et qui risque de tomber de très haut. Travailler son estime de soi pour oser être heureux.

Monter à l’échelle ou pas ?

C’est comme si on s’imaginait que lorsqu’on se sent bien, on monte sur une échelle du bonheur. Et que plus on est heureux, plus on monte les barreaux de cette grande échelle. Jusqu’à atteindre LE toit terrasse qui offre une vue magnifique. (Attention spoiler : LE toit terrasse n’existe pas, il y en a en fait une multitude, à plein d’étages différents).

Alors, forcément, en équilibre précaire sur notre échelle, quand quelque chose nous contrarie, nous déstabilise, on peut être tenté de descendre un peu pour se rassurer, quitte à voir moins loin. 

Parce que ce qui peut faire vraiment peur, en montant « trop » haut, c’est de subir une tempête qui nous infligerait une chute si vertigineuse que l’atterrissage serait extrêmement douloureux. (Occasion parfaite de vous encourager à (re)voir le film de Mathieu Kassovitz « La haine »). 

Cette logique voudrait que plus nous sommes heureux, plus nous risquons de nous faire mal.

Sauf qu’à refuser de monter à l’échelle, on reste avec la vue sur le trottoir !

Alors c’est vrai, si on est resté sur les premiers barreaux de l’échelle, quand la tempête souffle on tombe de moins haut. Mais j’en connais qui se sont cassé la jambe en glissant dans le caniveau !

Le problème c’est qu’en restant en bas, en plus d’avoir une vue pourrie, on n’apprend pas à tomber et à remonter ensuite.

Le meilleur parachute : l’estime de soi

Ne pas s’autoriser à être heureux(se) ne protège pas du malheur !  L’idée c’est donc d’apprendre à tomber sans trop se faire de mal. En mettant des tapis par terre, en s’entraînant comme au judo, en enfilant un bon airbag ou un parachute.

Selfie d'un homme qui saute en parachute. Une bonne estime de soi est le meilleur moyen de réguler ses variations émotionnelles.

Et ce parachute on le crée justement en vivant des expériences variées, agréables, heureuses ou moins agréables mais apprenantes.

Cela fonctionne comme un cercle vertueux : 

→ Lorsque nous osons agir, poser des questions, prendre la parole et écouter vraiment, faire de nouvelles expériences, nous tromper, aider les autres, etc. Tout cela nous permet d’acquérir de nouvelles compétences, de créer des liens et d’améliorer notre réseau relationnel. De plus nous renforçons notre confiance en nous en réussissant parfois et en apprenant de nos erreurs d’autres fois… Bref, tout cela nous permet d’améliorer notre estime de nous-même. 

→ Et, une bonne estime de soi permet justement d’oser plus facilement passer à l’action.

→ Donc de renforcer à nouveau notre estime de nous, qui sera notre airbag en cas de coup dur.

Car on sait aujourd’hui que l’estime de soi est un stabilisateur des émotions efficace. Autrement dit, avoir une estime de soi suffisamment haute et stable permet de réguler les variations émotionnelles trop fortes. Et, cadeau Bonux (seuls les « vieux » savent de quoi je parle), c’est un facteur de bonne santé (1).

En gros, le principe c’est que si j’ai confiance dans mes capacités, si j’ai une bonne image de moi, que je m’aime suffisamment et que je suis dans un lien d’interdépendance sain avec les autres, alors je saurais mieux m’adapter aux événements de la vie. 

Alors comment rentrer dans ce cercle vertueux ? 

Renforcez votre estime de vous

Il y a une multitude de possibilités. Essayez juste de monter un barreau de l’échelle après l’autre :

  • Apprenez à mieux vous connaître en faisant le point sur vos besoins et vos valeurs. 
  • Au lieu de refermer vite fait votre porte quand vous voyez un voisin, offrez-lui un bonjour et un sourire. 
  • Acceptez de donner un coup de main à un ami. 
  • Prenez un cours d’initiation à cette activité sportive ou culturelle dont vous rêvez depuis des années. 
  • Regardez les arbres et respirez profondément. 
  • Prenez le temps d’échanger avec ceux que vous aimez (à ce propos vous pouvez lire mon article « Ce que la mort me rappelle sur la vie »). 
  • Notez 3 choses pour lesquelles vous ressentez de la gratitude ou qui vous ont simplement fait plaisir dans votre journée. 
  • Remontez sur vos patins à roulettes en acceptant de prendre le risque de tomber. 
  • Arrêtez d’acquiescer à des idées qui ne sont pas les vôtres juste pour faire plaisir à un supérieur hiérarchique. 
  • Parlez-vous avec bienveillance.

En résumé: osez !

Testez des choses que vous n’avez pas l’habitude de faire et faites plus souvent ce que vous aimez faire, un petit pas après l’autre. Votre estime de vous se renforcera progressivement.

Un homme monte sur une échelle en équilibre en haut d'un édifice. Une bonne estime de soi est le meilleur moyen de réguler ses variations émotionnelles.
Photo de Los Muertos Crew

Alors, plutôt que de rester assis au bas de votre échelle du bonheur, passez à l’action et osez monter, un à un, ses barreaux. Vous vous créerez ainsi ce parachute invisible mais vraiment efficace. Il se gonflera en cas de chute et mettra à votre disposition vos propres ressources et celles de ceux qui vous entourent. 

Et comme vous aurez pu ressentir la joie d’admirer une des magnifiques vues du haut de l’échelle, vous saurez que ça vaut vraiment le coup de déployer de l’énergie pour y remonter. 

Pour la petite histoire, ma cliente s’est autorisée à vivre ce qu’elle a à vivre avec son amoureux. Elle apprend à être heureuse et, sans même s’en rendre compte, améliore son estime d’elle ☺.

La vie, ce n’est pas attendre que l’orage passe, c’est apprendre à danser sous la pluie.

(Et en Loire Atlantique, ça vaut mieux !)

Sénèque (du moins, c’est à lui qu’on attribue cette citation)

(1) https://www.researchgate.net/publication/346874415_Self-Esteem_and_Health Stinson, Danu & Fisher, Alexandra & Sweeny, Kate & Robbins, Megan & Cohen, Lee. (2020). Self‐Esteem and Health. 615-621. 10.1002/9781119057840.ch112.

Portrait de Sylvie Rauwel en noir et blanc - Coaching personnel - Coaching professionnel - Hypnose
Sylvie RAUWEL

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