Quand avez-vous ressenti de la fierté pour la dernière fois ?

Une femme passe la ligne d'arrivée d'un marathon avec le sourire - effort - motivation - succès - coaching

Hier, je discutais avec ma fille (12 ans et demi). Elle trouvait que l’emploi du temps d’un de ses camarades était très lourd. En effet, ce jeune homme devait commencer une de ses journées à 8h00 au collège pour la terminer à 20h00, après être allé au conservatoire de musique, pour un cours collectif de deux heures.

En mettant de côté ce que je pense à propos des établissements scolaires qui imposent à des adolescents d’être à 8h00 du matin en cours, alors que l’on sait que cela est incompatible avec leur rythme physiologique ; nous avons échangé sur l’idée de « fournir un effort ».

Entendons-nous bien, je suis loin d’être une adepte du « à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire » de ce cher Pierre Corneille. Je suis plutôt du genre à accorder une plus grande valeur à un meuble déjà monté qu’à un meuble qui m’oblige à me servir d’un tournevis (cf « l’heuristique de l’effort »).

Toutefois, dans mon effort (si, si !) pour éduquer ma fille, je lui ai expliqué que ce garçon finira très certainement par récolter les fruits de son travail. Il pourra alors non seulement prendre du plaisir lorsqu’il jouera des percussions (puisque c’est son instrument) mais il ressentira en plus de la fierté pour avoir persévéré malgré la difficulté.

Et c’est, entre autres, ce qui fait la grande différence avec ces plaisirs immédiats auxquels on s’adonne car ils activent facilement notre circuit de la récompense. Lorsque je regarde ma série préférée, je ressens un plaisir immédiat sans avoir à faire le moindre effort, et c’est tout à fait agréable. C’est d’ailleurs grâce à la mécanique bien huilée de ce système de récompense que l’être humain pense à satisfaire ses besoins physiologiques lui permettant de rester en vie (normalement). Toutefois, lorsque je mets plus de 20 ans à réussir à effectuer un exercice dans mon sport préféré, non seulement j’ai appris à prendre du plaisir en chemin mais, en plus, je suis heureuse et fière lorsque j’atteins mon but.

Et ce sentiment de fierté me fait le plus grand bien puisqu’il permet de prolonger la satisfaction que je ressens et qu’il nourrit mon besoin d’accomplissement, besoin psychologique fondamental (d’après le psychologue Albert Bandura).

En cherchant à satisfaire ce besoin d’accomplissement de soi, on peut donner du sens à notre existence et se sentir comblé ou, tout du moins, en confiance et joyeux. D’ailleurs Abraham Harold Maslow, dans sa hiérarchie des besoins, le place au 5ème et dernier niveau.

À mon sens, c’est en agissant que j’obtiens la plus grande satisfaction. Et même si le fait de me mettre en action signifie forcément de « fournir un effort », cela reste une motivation très puissante pour moi.

Alors, je fractionne mes efforts en petites actions pour avancer vers un objectif atteignable. Je me nourris des “petites” victoires et trouve ainsi la motivation pour refaire d’autres pas. Si bien que je me rapproche en fait des plus grands objectifs que je me suis fixé, de mes rêves.

Bon… Je vous avoue que je ne suis pas certaine d’avoir convaincue ma fille qui préférerait des journées moins lourdes, mais j’espère avoir semé une petite graine dans sa tête de pré-ado.

Si de votre côté vous avez déjà dépassé le stade pré-adolescent, créez donc un cercle vertueux :

Félicitez-vous pour vos efforts même s’ils ne sont pas toujours couronnés du succès que vous en attendiez. Le fait même d’être passé à l’action, d’avoir tenté de faire un pas vers un objectif qui est important pour vous, cela mérite que vous puissiez ressentir de la fierté. Et cette fierté vous sera utile pour prolonger vos efforts vers la réalisation de vous-même.

Portrait de Sylvie Rauwel en noir et blanc - Coaching personnel - Coaching professionnel - Hypnose
Sylvie RAUWEL

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