Hypnose, de quoi parle-t-on ?

Image numérique ressemblant à la pupille d'un oeil - Hypnose

Dans cet article, je réponds à quelques interrogations fréquentes concernant l’hypnose. Si vous avez des remarques ou des questions, laissez-moi un commentaire ou écrivez-moi ici: SYLVIE RAUWEL. Bonne lecture à vous 🙂

C’est quoi l’hypnose ?

L’hypnose est utilisée depuis plusieurs siècles, bien avant d’être nommée “hypnose” d’ailleurs. Mais de quoi s’agit-il ?

En fait, il existe différentes définitions de l’hypnose. Je vous propose celle d’Antoine Bioy (psychologue clinicien qui est, entre autres, responsable scientifique de l’Institut Français d’Hypnose).

“État de fonctionnement psychologique par lequel un sujet, en relation avec un praticien, expérimente un champ de conscience élargi”.

Antoine Bioy

En fait, on parle d’hypnose aussi bien pour l’état hypnotique (la transe hypnotique) que pour les techniques permettant d’induire cet état dans un objectif précis.

Disons, pour faire simple, qu’un état hypnotique est un état modifié de conscience. C’est-à-dire un état dans lequel les rapports à notre identité, à notre corps, au temps et à l’espace sont différents de lorsque nous sommes dans notre état de conscience habituel. L’hypnose est un phénomène naturel qui se situe quelque part entre veille et sommeil. Chacun de nous en fait l’expérience plusieurs fois par jour sans même s’en rendre compte.

Cela fait longtemps que l’hypnose est utilisée à des fins thérapeutiques, même si l’on ne sait pas encore très bien comment “ça marche”.

Ce que l’on sait aujourd’hui, grâce à l’imagerie médicale, c’est que le cerveau d’une personne en hypnose réagit différemment. Les connexions entre les zones du cortex sont modifiées de telle sorte que la personne est « absorbée » dans son monde intérieur, qu’elle ne réagit plus de la même façon face à un stress ou à une douleur et qu’elle se sent plus détachée.

Autrement dit, lorsque vous êtes en « transe hypnotique », vous percevez moins l’environnement extérieur car votre attention est focalisée sur quelque chose en particulier (un travail, des nuages, vos sensations corporelles…). C’est un peu comme si vous étiez dans votre “bulle”, un peu à l’écart du monde extérieur.

Et parfois même, vous n’avez plus les ressentis habituels de votre corps, comme si vous étiez dans une bulle à l’intérieur de votre bulle. Vous êtes “dissocié”.

Et c’est cette dissociation qui est utilisée dans le travail hypnotique pour moduler un ressenti douloureux, diminuer un stress, stopper des ruminations ou mobiliser des ressources inconscientes pour amorcer les changements que vous souhaitez.

Ainsi – sans être une baguette magique dans le sens où elle ne transforme ni votre problème, ni son origine – l’hypnose est une aide très précieuse dans le processus de changement puisqu’elle facilite la mise en place de nouvelles solutions, qui vous sont propres.

Est-ce que je suis “hypnotisable” ?

Les études tendent à montrer que la grande majorité de la population, 80%, est moyennement hypnotisable, tandis qu’aux extrêmes, 10% des personnes le seraient peu alors que les 10% restants le seraient fortement.

Tous les chercheurs ne sont pas encore d’accord sur le fait que la susceptibilité à l’hypnose soit un trait stable dans le temps. Certains pensent que l’on peut devenir plus fortement hypnotisable même si, au départ, on l’est peu ; et d’autres non.

Globalement, tout le monde peut profiter des bénéfices de l’hypnose puisque la transe hypnotique est un processus naturel. Ce qui varie d’une personne à l’autre c’est la tendance à suivre ou non les suggestions hypnotiques de l’hypnopraticien lors de l’induction (cette étape qui permet “d’entrer” en hypnose).

En fait, il faut faire la différence entre la suggestibilité (= façon dont on entend et répond en action à une suggestion) et l’hypnose (= état de conscience modifié qui nous rend plus suggestible).

Il y aurait 3 critères permettant de définir si l’on est plus ou moins suggestible :

1)    Notre motivation à faire l’expérience de l’hypnose et donc de nous laisser aller à des suggestions hypnotiques.

2)    Certains traits de personnalité : notre capacité à « lâcher prise », notre capacité à nous couper du monde extérieur, notre capacité à nous concentrer sur nos sensations physiques, notre capacité à imaginer et notre capacité d’empathie.

3)    Enfin, il y aurait une composante génétique et les cerveaux montrant un volume de leur corps calleux augmenté (= liaison entre deux hémisphères du cerveau) seraient plus réceptifs.

Il est important de noter que l’environnement joue aussi sur la façon dont nous réagissons à une suggestion : en cas d’émotion forte, dans un cadre hospitalier ou en cas d’anxiété massive par exemple, nous serons plus réceptifs.

En résumé, il y a de fortes chances que vous soyez « hypnotisable » et le meilleur moyen de le savoir, c’est de tenter l’expérience.

Vais-je garder le contrôle ?

Certaines croyances à propos de l’hypnose peuvent faire peur : “si je suis hypnotisé, l’autre peut me faire faire tout et n’importe quoi”, “hypnotisé(e), je ne serai plus maître de moi”, “on peut rester bloqué en hypnose”. Ces croyances sont fausses!

Même les volontaires du public d’un spectacle d’hypnose gardent la possibilité de sortir de leur transe à tout moment. Et s’ils finissent par faire la poule ou ne plus se rappeler comment ils se prénomment, c’est d’abord parce qu’ils acceptent de jouer le jeu.

De plus, l’intérêt de l’hypnose ericksonienne – qui n’a vraiment pas grand-chose en rapport avec l’hypnose de spectacle – c’est qu’elle garde le sujet de la séance comme acteur principal du travail qui est fait. C’est vous qui accédez à vos ressources et trouvez les solutions à vos problèmes grâce à l’aide de votre inconscient.

Au cours d’une séance d’hypnose, vos ressentis vont fluctuer : parfois vers un mode plus conscient, parfois vers une transe hypnotique plus profonde. Et c’est tout à fait normal car l’état hypnotique est dynamique (et non pas figé). Mais à tout moment, et quelle que soit la profondeur de la transe, vous gardez votre libre arbitre : c’est vous qui avez le contrôle !

Que je vais ressentir ?

Peut-être de la lourdeur, peut-être de la détente, peut-être de la légèreté, peut-être rien de particulier… Tout dépend de vos représentations sur l’hypnose, de la facilité que vous avez, ou non, à lâcher prise et de votre état émotionnel du moment.

En fait, l’expérience de la transe hypnotique amène des sensations variées selon les individus et, pour une même personne, d’une séance à l’autre.

Ce qu’il y a de commun aux diverses expériences de transe hypnotique c’est une sensation de bien-être, une certaine relaxation alors même que certaines perceptions corporelles sont modifiées. Votre niveau de conscience est abaissé, tandis que votre vigilance sur ce qui se passe à l’intérieur de vous augmente. Enfin, la notion du temps est souvent altérée et vous ne vous souviendrez pas toujours de ce qui s’est passé durant la séance.

Dans tous les cas, même si les émotions qu’elle génère peuvent vous remuer, l’expérience de la transe hypnotique doit rester confortable !

Qu’est-ce que l’hypnose « ericksonienne » ?

Il existe différentes approches en hypnose : l’hypnose directe ou classique (celle utilisée dans les spectacles par exemple), l’hypnose humaniste, l’hypnose médicale (réservée aux médecins), la nouvelle hypnose… Et l’hypnose ericksonienne, du nom de Milton Erickson.

C’est lui qui a remanié l’hypnose à des fins thérapeutiques et l’a remise au goût du jour au début du 20ème siècle.  Pourtant, Milton Erickson n’a pas théorisé sa pratique (même s’il a donné des conférences et écrit des articles) ni fondé d’école.

En fait l’hypnose dite ericksonienne nous vient des travaux d’observation d’autres cliniciens (comme Ernest Rossi ou Jeffrey Zeig) qui ont travaillé aux côtés d’Erickson et qui ont cherché à dégager ce qui fonctionnait si bien dans son approche. Ils ont ainsi mis en avant des principes qui sont le fondement de cette pratique de l’hypnose.

Avant Erickson, l’hypnothérapeute proposait, par le biais de suggestions directes au patient, la solution d’un problème. Cela impliquait une certaine autorité du praticien qui tentait d’imposer sa solution au sujet. Cela ne se révélait pas toujours efficace, car pas forcément en adéquation avec le fonctionnement psychique du sujet. 

Erickson, lui, remet la personne qu’il accompagne au cœur du processus et veille à créer avec elle une relation de confiance. De plus, il considère que notre inconscient, est profondément bienveillant et qu’il connaît le meilleur chemin vers nos propres solutions. Le praticien n’est donc pas là pour fournir une solution au sujet, mais pour créer, avec ce dernier, les conditions favorables pour accéder à ses ressources inconscientes et mettre en place les changements désirés.

En s’adaptant à l’individualité de chaque personne, l’hypnose ericksonienne permet d’accéder aux processus de changement.  

À quoi l’hypnose peut-elle servir ?

Comme je vous l’expliquais plus haut, l’état hypnotique est une variation de l’état de veille. Il est difficile de dresser une liste exhaustive, mais ce que l’on peut dire c’est que l’hypnose est une aide précieuse dans de multiples sphères. Et aujourd’hui on utilise cet état naturel à des fins thérapeutiques, mais aussi dans le champ du développement personnel, de la psychothérapie et de la relation d’aide.

Si cet outil est employé dans tant de domaines différents, c’est parce qu’il facilite les changements en jouant sur la plasticité cérébrale, c’est-à-dire, sur la capacité de notre cerveau à créer de nouvelles connexions neuronales.

En dehors du champ médical où elle est utilisée pour l’analgésie et l’anesthésie, l’hypnose est une aide précieuse pour apprendre à mieux vivre avec une douleur chronique, ou à réduire la fréquence et l’intensité des migraines. Elle permet également d’apprendre à diminuer un stress gênant ou une anxiété, à mieux comprendre et gérer ses émotions, à mieux dormir. Elle s’avère aussi efficace pour apaiser des phobies et est souvent utilisée pour des problématiques d’addictions. Elle est un atout indéniable dans la préparation mentale des sportifs et pour améliorer ses capacités de concentration en général. Enfin, plus globalement, elle donne accès à une meilleure connaissance de soi et à plus de sérénité. 

Quel hypnopraticien choisir ?

On comprend alors pourquoi la transe hypnotique est utilisée depuis si longtemps. Bien avant que son existence ne soit validée scientifiquement grâce aux découvertes à propos du fonctionnement de notre cerveau et l’imagerie médicale. 

Alors non, ce n’est pas une baguette magique qui résout tous les problèmes (sinon le monde serait bien différent)! C’est une aide très précieuse car elle permet de modifier nos propres perceptions et facilite le changement.

Mais, bien mieux que des mots, pour vous faire votre propre idée de “ce qu’est l’hypnose”, l’idéal c’est de tester ! 

Si l’expérience vous tente, prenez contact avec un praticien. Pour vous aider dans votre choix vous pouvez consulter les annuaires proposés par les différents syndicats des métiers de l’hypnose comme le Syndicat des métiers de l’hypnose ou l’Annuaire SNH

Vous pouvez faire votre choix en fonction du type d’hypnose pratiquée, de la formation du praticien, de son orientation, de son parcours, des avis, etc. Si vous le souhaitez, demandez à échanger par téléphone ou posez des questions par email avant de prendre rendez-vous.

Tout le monde n’a pas les mêmes attentes ou les mêmes besoins, alors l’important est que vous vous sentiez en confiance avec la personne qui vous accompagne.

Et si cela vous tente, vous pouvez me contacter ici : SYLVIE RAUWEL

Bonnes transes hypnotiques !

Portrait de Sylvie Rauwel en noir et blanc - Coaching personnel - Coaching professionnel - Hypnose
Sylvie RAUWEL

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